COMMUNIQUE du GROUPE DES ELU.ES ECOLOGISTES DU SYCTOM
Les élu.es écologistes siégeant au SYCTOM alertent la Présidence du syndicat suite à la publication de l’étude menée par les chercheurs de la fondation ToxicoWatch pour le Collectif 3R. Nous avons pris connaissance de l’analyse menée, faisant état d’un record de concentrations de dioxines relevées à proximité de l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII. Si le lien entre l’usine d’incinération et la présence des taux élevés de dioxines reste, comme l’indique l’étude, encore à préciser, la dangerosité des dioxines n’est plus à démontrer. Les dioxines sont des polluants organiques persistants, et présentent une toxicité forte même à des doses infimes.
Nous alertons depuis plusieurs années sur la dangerosité que représente l’implantation d’une usine de traitement des déchets rejetant de trop fortes quantités de dioxines dans l’atmosphère, et c’est pourquoi nous demandons d’en mesurer la concentration et l’impact régulièrement. Les résultats des différentes mesures menées tant par le SYCTOM que par les associations environnementales doivent pouvoir être croisées et comparées, afin de nourrir le débat public, et permettre ainsi de mieux éclairer les décisions politiques à prendre. Nous demandons donc à la Présidence du SYCTOM qu’un comité syndical extraordinaire soit convoqué dans les plus brefs délais sur ce sujet, afin d’avoir un échange collectif sur les résultats transmis par cette étude, de mener des analyses complémentaires le cas échéant, et de mettre en place des mesures opérationnelles. Nous allons également prendre l’attache du Collectif 3R afin d’échanger plus précisément sur les pistes de solutions évoqués en conclusion de l’étude menée.
Nous rappelons pour conclure que nous plaçons au fondement de toute politique des déchets la nécessité de réduire le volume des déchets produits, afin de minimiser le recours aux solutions d’enfouissement et d’incinération qui sont les plus négatives pour l’environnement.